Entretien

Entretien avec M. Labopin

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Tout d’abord, permettez-moi, avec Jean Yves Dolbeau et au nom du conseil d’administration, d’adresser à tous les professionnels de l’association mes vœux d’une année 2021 à la fois sereine et constructive, pour chacune et chacun, dans son univers personnel comme dans ses activités à Acolea,

Une année qui voit la sortie du tunnel pandémique,

Une année qui redonne à toutes et à tous la proximité qui a tant manqué en 2020.

Je connais l’impact si important de la Covid sur la vie des établissements et des services. Malgré les contraintes et les incertitudes multiples, vous avez été présents et responsables et la continuité des activités a été assurée. Au moment des vœux, dans les circonstances actuelles, le plus important est sans doute de vous dire MERCI pour le travail accompli.

M. Labopin, le 15 septembre dernier, vous avez pris la Présidence de notre association, tandis que M. Dolbeau, Président depuis septembre 2013, prenait votre place de Vice-Président. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

L’alternance entre les présidents des associations Slea et Acolade est inscrite au traité de fusion (texte fondateur d’Acolea) pour les quatre premières années d’existence d’Acolea, une disposition qui, par ailleurs, avait fait l’objet de communication à tous au moment de la création d’Acolea le 19 juin 2019, lors de la réunion inaugurale au Cepaj.

Le sens de cette alternance est la recherche d’une gouvernance équilibrée qui tienne compte de l’histoire, de la culture, des organisations et des usages des deux composantes d’origine, qui apporte la garantie mutuelle d’une bonne application des attentes préalables de chacune d’elles.

La réalité est que la gouvernance se fait en symbiose, en concertation permanente entre président et vice-président, dans une continuité totale de la politique associative, des orientations et des décisions stratégiques. Des rencontres de quinzaine entre président, vice-président et direction générale, permettent en outre d’avoir une vision commune des situations et des difficultés du moment.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Un parcours très simple : tombé dans la « marmite » du social au sortir du bac et encore dedans à ce jour ! Après la direction pendant 11 ans d’une MECS à Grenoble puis d’un centre pour enfants aveugles et déficients visuels à Clermont-Ferrand, j’ai eu la joie et la charge d’être directeur général de la Slea durant 23 ans, sous la présidence de Didier Hübsch, avant de transmettre le flambeau à Michel Houillon en 2008, au moment de la retraite. En 2010 : à la création d’Acolade par l’union de trois puis quatre associations, le CA m’en confie la présidence jusqu’à la fusion dans Acolea.

Un parcours animé par une conviction : la primauté de l’humain, avec le souci que les organisations répondent au plus près aux besoins des personnes accompagnées et que, comme corolaire, les professionnels trouvent dans leur institution le bien-être et les ressources nécessaires à cette mission. C’est sans doute cette dernière préoccupation d’une gestion du personnel bienveillante et exigeante, de la formation et du développement des compétences, qui m’a conduit à la présidence de l’Ecole Santé Sociale du Sud Est il y a huit ans, et peut-être également au Conseil des Prud’hommes de Lyon depuis 2002.

Comment expliqueriez-vous le rôle du Président, à acolea ?

Comme l’a fort justement dit Jean Yves Dolbeau dans une précédente lettre associative, le rôle principal du président, assisté du Conseil d’Administration, est d’être garant des missions et des valeurs de l’association dans l’ensemble de ses projets et de ses actions.

Cette fonction s’attache à la fois au devenir de l’association et de ses structures, et à la vie présente des établissements et services. Cela implique tant une attitude constante d’ouverture aux besoins nouveaux (créations, réponses à appels d’offres, adaptations des prestations…) qu’une attention soutenue et soutenante concernant les réalisations en cours et les difficultés rencontrées.

Les orientations associatives arrêtées, le rôle d’un président est sans doute d’être un « facilitateur » à l’exercice des missions dans la bienveillance et la confiance vis-à-vis de tous les acteurs de l’association.

Dans la période actuelle, la présidence, avec la direction générale, s’attache en particulier à conforter et à parfaire l’organisation d’Acolea, à préparer l’association à encore mieux répondre aux enjeux externes en renforçant ses capacités internes de cohésion et d’harmonisation et en développant de nouvelles compétences.

D’après vous, quelles sont les forces d’acolea ?

Acolea a un potentiel exceptionnel qui lui confère de grandes capacités à agir :

  • Sa force première réside dans ses valeurs enracinées et reconnues, notamment de respect de la personne et de ses droits, de laïcité, et ses engagements historiques à répondre aux attentes de ses bénéficiaires, de ses équipes de professionnels, de ses prescripteurs et de ses partenaires,
  • Sa taille optimale sur un territoire limité à la Métropole et au Rhône en fait un acteur incontournable dans la mise en œuvre locale des politiques sociales, éducatives et médico-sociales,
  • Sa très grande diversité de services, dans l’ensemble des champs d’intervention du secteur et au-delà, avec la petite enfance, est de nature à répondre à la fois aux besoins collectifs et aux besoins individualisés de chaque personne,
  • Acolea peut se prévaloir d’une agilité et d’une réactivité à proposer et à développer des services innovants ; son dynamisme la conduit à avoir une pensée et une réflexion permanentes sur l’efficience de ses prestations, visant à leur évaluation et à leur transformation,
  • Enfin notre association tire avantage d’une grande valeur de ses équipes de professionnels et d’une gouvernance moderne avec un management général à la fois référent et responsabilisant et des directions de pôles et d’établissements de haut niveau.

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