Musicothérapie : quand la musique devient un outil de soin et d’expression

Au sein  du CEF La Mazille un atelier de musicothérapie, mené par Ludovic Jacqueroud, musicothérapeute en formation, propose aux jeunes un espace d’expression inédit.

Chaque semaine, pendant trois heures, un groupe de mineurs se retrouve autour d’un micro, d’un clavier, ou d’un carnet de notes afin d’explorer leurs émotions, exprimer ce qu’ils vivent, autrement que par les mots du quotidien.
C’est ici tout l’enjeu de la musicothérapie clinique, une approche qui s’appuie sur la musique comme vecteur d’expression et de lien. Destinée à accompagner des troubles de la communication relationnelle et affective, cette pratique utilise les sons, les rythmes et les paroles pour travailler sur les émotions, les affects et l’histoire personnelle de chaque participant.

L’atelier s’organise autour d’une installation type « Home Studio », permettant un travail complet : écriture de textes, composition musicale, enregistrement et mixage. La finalité n’est pas la performance artistique, mais le processus de création, pensé comme un cheminement vers soi.

Une participation active et engagée qui permet de créer un espace de soin et de valorisation
Les jeunes s’impliquent avec sérieux dans toutes les étapes : rédaction de paroles, enregistrement vocal, choix des ambiances musicales. Ils respectent le cadre, participent régulièrement, et s’investissent dans une dynamique collective. L’intervention se veut à la fois collective et individuelle : chacun évolue à son rythme, dans un climat de confiance, tout en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé. Le travail est mené en lien étroit avec l’équipe éducative et psychologique, afin de prolonger les effets de l’atelier dans le cadre global de l’accompagnement.

Cet atelier s’inscrit dans une volonté de proposer des approches innovantes, adaptées aux besoins des jeunes. Il ouvre des perspectives nouvelles, en permettant à chacun de reprendre contact avec ses émotions, de se raconter autrement et de se sentir entendu.

La voix des jeunes comme fil conducteur du Manifeste d’ACOLEA

Dans le cadre de ces ateliers, un texte puissant a été coécrit par Rayan et Anthony, deux jeunes du CEF La Mazille, accompagnés par des professionnels du FAU Depagneux et du CEF, lors d’un atelier d’écriture collectif.
De cette création est née une œuvre à part entière : leur texte, mis en musique, est devenu la trame narrative du Manifeste de la Fondation ACOLEA. Au-delà de présenter nos différents secteurs, ce film vise à valoriser ce qui nous unit : les parcours des personnes accompagnées et le rôle des équipes éducatives et sociales.
Un manifeste porté par des mots justes, nés de l’expérience et sublimés par la création artistique !